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La Paix: une option Israélienne et Palestinienne

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(qui la traduzione in italiano di questo testo, fatta da Davide Caocci)
 
Il est des temps où l’action vaut mieux que toutes les paroles, il est des moments où « le verbiage devient même dangereux (…) Il donne le sentiment qu’on fait quelque chose alors qu’on ne fait rien.  ».[1]
C’est le sentiment qu’on a, lorsqu’on observe ce qui se passe entre les Israéliens d’un coté et les Palestiniens de l’autre. Il est du devoir de l’ensemble de la communauté internationale(entendu pour moi comme États et Individus) de s’impliquer un peu plus afin que l’objectif d’un État palestinien soit une réalité concrète.
J’ai la conviction que la paix est une construction permanente, mais elle est aussi l’affirmation d’une volonté forte de modernisation et d’ évolution. Elle est fruit de compromis et de travail, mais œuvre  d’hommes et de femmes capables d’aller dans le sens contraire du vent.
 
Savoir construire un environnement de paix donne à tous les acteurs d’un tel processus, un avenir dans l’Histoire universelle. Ce qui est certain, le faire ne donne point de succès à l’immédiat. Or, les rapports construits sur la force s’étiolent comme des fleurs au soleil.
Mieux que quiconque, Israéliens et Palestiniens savent que la paix est un processus où des concessions difficiles et douloureuse doivent être faites. Mieux que tous, il appartient à la partie la plus forte de savoir faire les concessions moins spectaculaires, mais plus douloureuses afin d’écrire une page nouvelle dans l’histoire singulière des Hommes, mais davantage afin de perpétuer la grandeur et la puissance d’une société. Ma conviction est que le plus fort fait la paix, sinon la paix sera faite à son corps défendant. 
 
La politique actuelle du gouvernement Israélien est désastreuse à long terme. Continuer à s’appuyer sur la puissance américaine est une erreur stratégique[2] qu’il faut très vite corriger. Les USA ne continueront pas à soutenir des intérêts qui vont à l’encontre des leurs. Or des lignes bougent de par et d’autres au sein de la société américaine, et dans le monde. ce qui n’était pas vrai il y a encore quelques années.   
 
Les différentes critiques qui hier ne se formulaient pour éviter d’être cataloguer comme « antisémite », s’expriment aujourd’hui jusque dans la société Israélienne, à travers un journal comme Ha’aretz. Cette situation oblige les responsables politiques Israéliens à devoir changer les options stratégiques qui guident la gestion du conflit avec les palestiniens.
 
Compte tenu de l’évolution de nos sociétés et des intérêts supérieurs de l’État d’Israël, il nous semble opportun de joindre notre modeste voix dans l’œuvre de construction de la paix au moyen orient afin que Israël réussisse à proposer aux Palestiniens une paix juste et équitable. Il s’agit de reconnaître les revendications fortes et légitimes du peuple palestinien et d’admettre cette terre palestinienne ou Israélienne (comme on veut) est la terre de deux nations, en  admettant la partition sous une forme ou une autre[3]. Le faire ne réduirait aucunement la puissance de cet État. Au contraire, il en sortira plus fort, plus grand et plus respecté.
 
L’Afrique offre  dans la construction de la paix, un exemple que beaucoup peuvent apprécier, copier et adapter avec le processus qui a conduit à la résolution du conflit frontalier entre le Cameroun et le Nigeria à travers la décision de justice rendue par la Haye et ensuite à travers l’accord de Greentree.
 
En effet, la Cour Internationale de Justice a rendu un arrêt le 10 Octobre 2002[4] qui portait sur la délimitation de la frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria. Il est important de souligner que ce conflit était consécutif à l’occupation par le Nigeria de la presqu’ile de Bakassi, le Cameroun contestait cette présence sur son territoire d’une puissance étrangère. Ce conflit perdurait depuis plusieurs décennies et avait abouti aux accords de Maroua dans les années 70. à la suite de l’intrusion de l’armée nigériane en territoire Camerounais et notamment à Bakassi, la réaction Camerounaise avait été dans un premier temps de stopper cette intrusion et de la contenir, ensuite de saisir la CIJ afin que seule prévale la force du droit. Fort opportunément après une longue procédure, la CIJ avait comme organe habilité et légitime rendue un arrêt que les parties ont respecté. C’est l’occasion de souligner la pondération d’un Homme d’ Etat qui qu’on le veuille ou pas a su rentrer dans l’Histoire en évitant à son peuple et à un continent, une guerre inutile. C’est l’occasion de préciser le courage d’un dirigeant qui a su accepter et faire accepter cet arrêt à une nation sans qu’on aboutisse à une humiliation.
A la suite de cet arrêt, un accord avait conclu à Greentree le 12 Juin 2006 afin de rendre applicable cette décision de justice sur le terrain. Et ceci fut fait.
 
Cet exemple vient illustrer que toute démarche qui intègre le respect du droit et une diplomatie optimiste peut faire avancer les choses de façon significative. Le souligner n’est pas nier la complexité de chaque situation, ni la difficulté qu’il y a à évoquer des sujets sensibles.
Ma conviction est construite sur la certitude qu’ Israël est un État légitime et méritant de vivre en paix comme l’est également l’aspiration du peuple palestinien à avoir un État viable et légitime.
Ne serait-il pas beau et extraordinaire d’avoir deux nations, deux peuples, deux États ayant une même capitale avec des frontières marquées dans l’espace, mais non visible à la sensibilité des yeux humains?
 
En définitive, il est question tout au long de ce plaidoyer en faveur de la paix entre palestiniens et Israéliens de souligner que cette voie est une démarche longue et difficile, mais elle est exaltante. S’inscrire dans la dynamique d’une véritable paix est une invite à savoir observer ce qui se fait autour de nous en terme de promotion et de construction de la paix, tout en reconnaissant que  chaque cas est un « unicum ». Il s’agit de « regarder vers l’avenir et de ne pas se lier les mains par le passé »[5].  ce n’est qu’à ce prix que ce conflit appartiendra à la petite histoire de l’évolution de nos sociétés, mais aussi à la grande Histoire de l’Humanité.

 



[1]   CHEVENEMENT J.-P., Défis républicains, Fayard, 2004, p. 554.
[2]   LIEVEN A., Le nouveau nationalisme américain, Gallimard, 2004, p. 402.
[3]   AMOS O., From Jerusalem to Cairo: Escaping from the Shadow of the past, dans Israel, Palestine and peace: Essays, Harcourt, Brace & Co., New York,1994, pp. 36-37.
[4]   D’ARGENT P., Des frontières et des peuples: l’affaire de la frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria (arrêt sur le fond), AFDI, 2002, p. 281; LABRECQUE G., Les Différents territoriaux en Afrique: Règlement juridictionnel, l’Harmattan, Paris, 2005, pp. 339-397.
[5]   OLINGA A. D., L’Accord de Greentree du 12 juin 2006 relatif à la presqu’ile de Bakassi, l’Harmattan, Paris, 2009, p. 116.

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